On ne veut pas des miettes. On n’est pas des pigeons !
Nous avons tous pu étudier les nouvelles propositions de la direction surtout celle des premières tranches avec 20 euros par an. Quel effort ! Cela représente 1.5 euros brut par mois !
Oui mais… nous ne sommes pas des pigeons et savons compter ! C’EST NOTRE VIE REELLE QUI NOUS COUTE CHER :
Pour une famille moyenne de 4 personnes, voici les augmentations que nous avons subies, en moins de deux ans (source INSEE) :
GAZ : +500€/an (+30 %) GASOIL : +720€/an (+25 %)
ELECTRICITE : +240€/an (+25 %) ALIMENTAIRE : +220€/an (+25 %)
Ces 4 postes de dépenses, à eux seuls, représentent déjà une dépense annuelle supplémentaire de 1680€/an. Il nous faudrait donc une augmentation de salaire de 1680€ divisé par 13 mois = 129€ net par mois simplement pour ces 4 dépenses.
Nous ne parlons là même pas de l’IMMOBILIER (à crédit ou en location) dont le coût a explosé ces 10 dernières années et qui représente pour beaucoup d’entre nous LE PLUS GROS POSTE DE DEPENSE : souvent plus de 25 % de notre salaire.
En clair, payer son loyer, faire le plein d’essence, remplir son frigo, se soigner, élever ses enfants, … est devenu un exercice d’équilibriste pour beaucoup d’entre nous, quand ce n’est pas carrément mission impossible.
Cela est d’autant plus insupportable vu les résultats financiers annuels de l’entreprise. Les dividendes versés aux principaux actionnaires atteindront certainement de nouveaux records.
Objectif à court terme : Taux de distribution des dividendes 40 % des bénéfices.
En donnant ces informations, il ne s’agit nullement pour la CGT de critiquer la bonne santé financière de l’entreprise, mais d’évoquer une question centrale :
Pourquoi la richesse produite par le travail ne revient-elle pas aux salariés, à l’emploi, à la consommation, à l’investissement ? ? ?
La part des salaires dans les richesses que nous créons régresse d’année en année.
Année après année, les nombreuses promesses faites sur « cette grande famille de l’aéronautique », sur les possibilités de déroulement de carrières, de formation, l’écran de fumé, les belles paroles, les promesses se dissipent pour laisser place à une réalité.
Aujourd’hui chez Safran Aircraft Engine, un jeune salarié embauché au coefficient 215 doit vivre, ou devrait-on dire « survivre » avec 1776 € brut soit 1420 € net par mois, un salarié en fin de carrière avec une bonne évolution de carrière (coef 365) part en retraite avec 2996 € brut soit 2390 € net par mois. (Source grille de salaires société 2020)
Il faut que cela cesse ! C’est ce que disent depuis plusieurs mois, au travers d’arrêts de travail, les salariés de Villaroche, Châtellerault, Corbeil, le Creusot, Gennevilliers. . .
Nous sommes dans une industrie dont les perspectives sont exponentielles pour les vingt prochaines années, où les richesses créées de notre travail n’ont jamais été aussi hautes.
Nous faisons la richesse de l’entreprise, nous voulons tout simplement un partage équitable du gâteau et non des miettes ! ! !
Etes-vous satisfaits des dernières propositions de la direction ? ? ?
|